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Des lieux :                                  Des territoires multiples

La réalité du territoire aveyronnais est fondée sur une géographie contrastée qui a généré des milieux naturels différents. Cette diversité de milieux a conditionné l'occupation de l'espace par les hommes dans des implantations singulières, aux formes et structures d'une extrême variété.
Longtemps exclus des grands axes d'échanges, les villages aveyronnais se sont essentiellement organisés autour d'activités agricoles qui permettaient l'autarcie de leurs habitants.
La variété des paysages de l'Aveyron a amené une diversité d'implantations dans le site . Le relief, la nature du terrain, l'exposition au vent ou l'alimentation en eau,..., ont conditionne leurs structures multiples. Cette particularité des lieux a impliqué également des réponses architecturales diverses créant ainsi leur identité : couleur de la pierre, belvédères, murets, calades, fontaines,...

Des histoires urbaines
Une culture paysanne, les besoins de défense, le développement des voies de communication ont déterminé la morphologie particulière des villages aveyronnais, témoins de l'histoire du Rouergue.
Les formes urbaines découlent d'histoires successives dictées par des volontés économiques, politiques ou religieuses: abbaye, château,... Elles évoluent par des extensions : la création d'une route, l'installation d'une activité, ... ou des réhabilitations: le déplacement d'un cimetière, des démolitions qui permettent la création d'une place...

une civilisation rurale,
En Aveyron, l'agriculture a conditionné l'implantation des villages. Les espaces publics y étaient avant tout destinés à des tâches agricoles, même si les jours de fêtes, ils trouvaient des usages plus ludiques. Chacun de ces espaces partagés portait un nom particulier patus, foirails, aires de battage,... Cette civilisation rurale atteint son apogée à la fin du XIXe siècle.
une évolution récente
Le XXe siècle a vu s'accélérer les transformations de notre environnement. S'il reste synonyme de confort avec l'arrivée de l'électricité, de l'eau courante,... il est aussi le reflet de ruptures urbaines et sociales.
La grande guerre de 1914-1918 bouleverse la vie des campagnes aveyronnaises et accélère le déclin de nos villages. Les monuments aux morts témoignent de lourdes pertes de population. Farrebique et Biquefarre (deux films de G. Rouquier) illustrent l'abandon des anciens modes de vie après la seconde guerre mondiale. A ces changements de mentalités s'ajoute l'arrivée de progrès techniques qui permettent de s'affranchir des contraintes dictées par le territoire. La standardisation des moyens de production banalise et uniformise notre cadre de vie.

des ruptures urbaines,
En Aveyron malgré tout, la permanence d'une agriculture vivante, un relief puissant et un enclavement historique ont engendré une évolution lente qui a en partie préservé les caractères et l'identité de ces villages, aujourd'hui recherchés pour leur authenticité.

une urbanisation à gérer
Depuis les années 70, la consommation d'espace sans précédent pour l'habitat et les activités, a pour corollaire la déshérence des centres anciens. L'implantation de cet habitat peut être défavorable à une bonne intégration de nouveaux habitants, constituer un écran banalisant, et induire des coûts supplémentaires de viabilisation.
des lieux de vie à qualifier
Anciens foirails, patus, de vastes espaces ont perdu leur fonction première. Tandis que de nouveaux lieux publics se créent autour de salles des fêtes, ...souvent résiduels, sans fonction précise. Ils sont pourtant le lien entre le village ancien et les nouveaux quartiers, entre population d'origine et population nouvelle. Ils méritent d'être investis au même titre que des endroits plus nobles ayant déjà une histoire.
des logiques techniques à coordonner
Partout, la place croissante laissée à l'automobile est un véritable sujet de préoccupation. La sécurité, le stationnement sont des contraintes incontournables au même titre que la pose de réseaux électriques, la collecte des eaux pluviales, ou encore l'installation de conteneurs à déchets.

Péri-urbanisation, mitage, aménagements standardisés, centres anciens abandonnés: les villages connaissent aujourd'hui une perte d'identité. Il reste à trouver un équilibre entre progrès et cadre de vie. Comprendre les logiques du lieu permet de composer, en toute harmonie et avec richesse, l'avenir de ces villages.

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Une explication sur le territoire d'intervention du CAUE de l'Aveyron.