Le Parc naturel régional
des Grands Causses
Le Parc en chiffres:
Leur création débute en 1967, il y
a aujourd'hui 38 parcs naturels régionaux en France. Ils préservent
l'équilibre entre la protection du patrimoine et le développement
local.
En Aveyron, le parc naturel s'étend sur 315 640 hectares. Il regroupe
63 600 habitants ( 1999-2000) répartis sur 94 communes.
Avec le Parc naturel régional du Haut-Languedoc (B)
et le Parc national des Cévennes (A),
le Parc des Grands Causses (C)
constitue un des plus vastes espaces naturels d'Europe.
Des lieux, des hommes: depuis 200 000 ans ( paléolithique moyen
), la présence de l' homme dans les Grands Causses a laissé
des traces dans la pierre. Des statues menhir (exposées au musée
Fenaille place de la Mairie à Rodez) et un nombre important de
dolmen (plus d'un millier sur l'Aveyron soit plus qu'en Bretagne) nous
rappelle nos ancêtres à l'aube de l'humanité. (holà
calme!!!). Un peu plus tard pendant l'époque Gallo-romaine, Millau
(pas celle de José mais celle de Condatomagus: marché du
confluent) grâce à une conjonction favorable d'argile de
qualité, d'eau et de bois à la Graufesenque, les potiers
commencèrent la production de poteries sigillées de fameuses
réputations (pour preuve elles furent exportées jusqu'au
continent Indien).
Le parc naturel, riche de multiples paysages: des terres arides du causse
du Larzac, aux falaises abruptes des gorges du Tarn et de la Dourbie et
aux terres rouges de la région de Camarès, offre une nature
variée. Au carrefour des climats continental, montagnard et méditerranéen,
la flore est d'une richesse exceptionnelle. Le chanoine Hippolyte Coste,
botaniste émérite originaire de Balaguier sur Rance en fit
profits et publia la " Flore descriptive et illustrée de la
France, de la Corse et des contrées limitrophes", oeuvre qui
fait toujours référence chez les botanistes. Et un génial
entomologiste autodidacte: Jean-Henri Fabres (1823
- 1915) originaire de Saint
Léons du Lévézou,
répertoria et étudia ces insectes en un monument de 4000
pages.
Les causses jouent un rôle important dans l'équilibre hydraulique
de notre région, l'intérieur de ces énormes massifs
est fissuré, fracturé, perforé d'une multitude de
cavités qui retiennent l'eau comme une éponge: le Karst.
C'est une féerie de couleurs de stalactites et stalagmites dans
les nombreuses grottes, une aubaine pour Alfred Martel
et Louis Armand les pionniers de la spéléologie.
Cela fait près de 5000 ans que l'homme des Grands Causses pratique
l'agriculture, élève des brebis. Cette production atteindra,
en 1999, 168 millions de litre de lait ( une brebis produit environ 1
à 2 litres de lait par jour). C'est la première ressource
économique du sud-Aveyron avec la fabrication du célèbre
Roquefort.
L'industrie de la mégisserie, de la ganterie pris naissance grâce
aux nombreux élevages de brebis et agneaux. Elle eut son apogée
au début du XX°, Millau regorgeait alors de tanneries de luxe
mais aujourd'hui la filière survit, et malheureusement, le Gant
de Millau disparaît des boutiques des maroquiniers ( à mon
grand regret ).
Le causse du
Larzac: pays Templier et Hospitalier.
Le Larzac a toujours été un lieu de
passage, des voies romaines, aux transhumances d'été du
XXI° siècle. Y fleurit "la cardabelle" (Carlina acanthifolia)
sorte de chardon qui ouvre son capitule selon l'humidité de l'air.
De la végétation basse et peu gourmande en eau, le haut
plateau du Larzac est aride pour les pas de marcheur et grandiose pour
ses yeux. Dommage que les militaires en aient emprunté une partie,
mais cela est d'un autre débat, vous y croiserez les fantômes
des chevaliers Hospitaliers et Templiers dans les places de Sainte Eulalie
de Cernon, La Couvertoirade, La Cavalerie, Le Viala du Pas de Jaux. Si
vous voulez un peu de fraîcheur, descendez vers les vallées
de la Sorgue et du Cernon, visitez les villages de la Bastide-Pradines,
Cornus, Fondamente, Latour sur Sorgue et le fort de Saint Jean d'Alcas.
Le temps semble s'arrêter là où tout du moins ralentir,
au rythme des saisons, au passage des troupeaux de fèdes (brebis),
au souffle du vent dans les pierres. Que la civilisation paraît
lointaine, est pourtant si proche, paradoxe des paysages bucoliques.
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Une légère explication sur le
Parc des Grands Causses.
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